Disparition de Jean Petite, ancien secrétaire général adjoint du SNES

Après celle d’André Dellinger, c’est la disparition d’un autre militant historique de la tendance Unité & Action du SNES que nous avons apprise : celle de Jean Petite, résistant (Défense de la France), militant issu de la mouvance chrétienne et impliqué, tout au long de sa vie, dans le domaine de la paix, où l’influence communiste était réelle (Mouvement de la paix, Appel des cent). Militant de la tendant « B » (devenue Unité & Action) du SNES dès le début des années cinquante, il n’adhéra pas pour autant à la FEN-CGT (double affiliation alors permise).
Lors du basculement de la majorité du SNES, en 1967, ce professeur de philosophie (successivement AE, certifié puis agrégé) devint secrétaire national chargé de la pédagogie (1967-1981), secrétaire général adjoint du SNES (1981-1985), avant de devenir secrétaire général de la Fédération internationale des professeurs de l’enseignement secondaire officiel (Fipeso) de 1982 à 1986.
Militant engagé au PSU, puis au Parti socialiste à partir de 1974, il avait joué un rôle dans le mouvement « Démocratie et Université » qui regroupait essentiellement des socialistes militant à Unité-Action dans la FEN. Sa propre démarche au SNES était sans doute plus complexe, comme en atteste la biographie du Maitron, que l’image qu’avaient de lui les militants majoritaires de la FEN, celle du « socialiste de service » ou du « compagnon de route » dans une organisation dirigée par des militants communistes — mais une image dont il avait lui-même joué. Il fut en tout état de cause, dans la période qui avait suivi la publication du projet d’École fondamentale du SNI, l’un des défenseurs et des théoriciens du « Grand Second degré ».