André Grossetête

Nous avons appris récemment le décès d’André Grossetête, enterré le 4 août 2014 dans sa Haute-Marne natale. Ancien élève de l’école normale d’instituteurs de ce département (il appartenait à une des promotions suivant celle de Guy Georges, il était devenu inspecteur primaire (on dirait aujourd’hui inspecteur de l’éducation nationale ou IEN).

Affecté d’abord en Algérie, veillant au respect des principes de l’école républicaine, il s’était attiré — et sa famille avec lui — les menaces de l’OAS au point de devoir demander dans l’urgence une réaffectation en métropole.

Dans le cadre de la coopération, dans la période de décolonisation, il était devenu directeur général de l’Enseignement au Dahomey (aujourd’hui Bénin) puis, de 1964 à 1982, inspecteur d’académie dans la Somme avant d’être affecté dans les Alpes-Maritimes (où il s’était confronté à Jacques Médecin) et enfin dans le Val-d’Oise.

Il s’était investi dans les Pupilles de l’École publique dont il avait été membre du conseil d’administration national.

Il avait participé à d’un colloque franco-algérien sur l’École en Algérie organisé à l’ENS de la Bouzaréah (ex-école normale d’Alger d’où était sorti, entre autres, Mouloud Feraoun) par Aïssa Khadri (Institut Maghreb-Europe, Paris VIII) avec d’anciens instituteurs français d’Algérie et Jean-Paul Roux dans le cadre d’une délégation du Centre Henri-Aigueperse/UNSA Éducation.

Guy Georges, ancien secrétaire général du SNI-PEGC et originaire de la mêmeécole normale, avait gardé un contact régulier avec lui, notamment dans les réunions de l’amicale des anciens de l’EN de Chaumont.

Beau parcours professionnel et militant, mais surtout beau parcours humain que fut celui d’André Grossetête.