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mercredi 7 juin 2017 par
Dans le cadre d’un hommage rendu à Pierre Mauroy à l’occasion du 4e anniversaire de son décès, l’historien Ismael Ferhat a publié une note sur le site de la Fondation Jean-Jaurès intitulée : « L’éducation, thème de convergence ou de différence entre Pierre Mauroy et François Mitterrand ? »
L’auteur fait de l’éducation un « terrain d’étude des points de rapprochement et des divergences stratégiques [sur ce sujet] entre Pierre Mauroy et François Mitterrand » dans lequel il distingue trois temps : les différences (1965-1971), le rapprochement (1971-1981) et la gestion (1981-1984) qui aboutit à une rupture sur la question de la laïcité scolaire.
Comme Ismael Ferhat le précise, Pierre Mauroy, contrairement à François Mitterrand, est issu du sérail dont il défend les valeurs ou les croyances : fils d’instituteur, il est lui-même professeur de collège d’enseignement technique. Il a exercé des responsabilité syndicales comme secrétaire général du SNETAA-FEN et, à ce titre, à siégé à la Commission administrative nationale de la FEN avant de se tourner vers l’éducation populaire. C’est en effet le fondateur de la Fédération Léo-Lagrange mais aussi du CEDEP (Centre d’études et de promotion), à mi-chemin entre le courant de pensée et un de ces clubs que la gauche avait développé après 1958.
Inversement, le rapport de François Mitterrand à l’éducation est fondé aussi sur sa relation avec le mouvement Démocratie et Université fondé en 1967 dans les locaux de la CIR et dont les animateurs, enseignants du secondaire ou du supérieur, sont engagés dans le courant Unité et Action de la FEN sous influence communiste.
La note d’Ismael Ferhat présente les contradictions, les recherches de convergences, mais aussi les évolutions des problématiques au fil du temps. Elle montre aussi comment les points saillants de toute problématique éducative peuvent évoluer et, tour à tour, devenir dominantes dans le débat, de la réalité du système éducatif à la question du financement de l’enseignement privé.
Cette lecture — au-delà de son son caractère historique, nécessairement circonstanciel et daté est une incitation à la réflexion sur la manière dont, en général, il convient de réfléchir aux problèmes de justice sociale et d’efficacité qui peuvent se poser à ou par l’École et, en particulier, dont les politiques... ou les syndicalistes sont en capacité ou pas de dépasser les problématiques éducatives apparentes.
Voir en ligne : Voir la note sur le site de la FJJ